L’ostéopathie bénéficie d’une bonne image auprès des français et l’activité s’est particulièrement développée ces 10 dernières années dans l’Hexagone. C’est pourquoi l’étude dénombre aujourd’hui 31 574 ostéopathes contre 11 608 en 2010.
Ostéopathie : 67 millions d’euros de bénéfices économiques.
Plusieurs études montrent que plus de 60 % des patients consultent un ostéopathe pour des douleurs lombaires ou cervicales, ce qui en fait le premier motif de consultation.
Selon des travaux réalisés par l’Inserm, 2,57 millions de personnes souffriraient de lombalgie et 847 000 personnes de lombalgies, entrainant dans les deux cas un arrêt de travail. Le choix de l’Ostéopathie représente un surcoût total de près de 13 millions d’euros pour les patients en raison du non-remboursement des séances d’ostéopathie par l’Assurance Maladie ; seulement 6 % d’entre eux choisissent un traitement ostéopathique complémentaire. S’il s’agit d’une dépense conséquente, elle est compensée par la hausse du bien-être du patient !
A noter que 30 % des arrêts de plus de 6 mois concernent des cas de lombalgies. La réduction de la durée des arrêts maladie liée aux soins ostéopathiques permet à l’Assurance Maladie de faire une économie de 29 millions d’euros.
L’économie la plus importante se fait au profit des entreprises qui économisent plus de 51 millions d’euros grâce à l’ostéopathie. Un chiffre expliqué par la plus faible propension à l’absentéisme dans le cas d’un traitement combinant ostéopathie et médecine générale.
L’étude révèle donc que le bénéfice économique global de l’ostéopathie en France s'élèverait à plus de 67 millions d'euros par an.
L'ostéopathie en quelques chiffres
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs se sont basés sur une synthèse d'hypothèses concernant l'ostéopathie. A savoir :
- Lombalgie : 17,6 % de la population totale a souffert d'une lombalgie au cours des 12 derniers mois avec, au sein de cet échantillon, 21,8 % d’arrêt du travail, soit 2,57 millions de personnes.
- Cervicalgie : 11,5 % de la population totale a présenté une cervicalgie au cours des 12 derniers mois, dont 11 % considèrent cela comme incapacitant, soit 847 000 personnes.
- Taux de patients atteints de lombalgie ou de cervicalgie faisant appel à un traitement ostéopathique en complément du traitement médical : 6 %.
- Taux de réponse d’un traitement ostéopathique : 50 % (vs 47 % pour un traitement médical seul).
- Prise de médicaments et doses : 40 mg d’anti-inflammatoires 3 fois par jour, 3 comprimés de relaxants musculaires et 4 gélules d’analgésiques par jour.
- Les prises de médicaments sont réduites dans le traitement ostéopathique au cours des 3 premiers mois : 44 % de la dose d’anti-inflammatoire et 25 % de la dose de relaxant musculaire sont nécessaires. Cela s’explique par la capacité de l’ostéopathie à réduire la douleur.
- Prix des médicaments : les prix retenus sont ceux inscrits au dictionnaire Vidal et lorsque les princeps sont génériques, seuls ceux des médicaments génériques sont retenus.
- Le patient est un salarié payé au salaire médian.
- Durant son absence, l’entreprise conserve 20 % de la productivité du poste.
- Le coût pour l’entreprise est limité aux indemnités journalières et à la perte de productivité considérée comme le principal coût de friction.
- L’entreprise verse une indemnité journalière durant la totalité de l’arrêt maladie.
- Les données relatives à la part des patients ayant recours à des médicaments, à des diagnostics ainsi que la répartition des durées d’arrêt de travail sont issues principalement d’une enquête qui a fait l’objet d’une thèse de doctorat en médecine.
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